Carnet de voyage en terres Odysséennes

memoire

bisou

FIN

Une longue traversée dans la forêt me fit rencontrer trois hommes agonisants, baignant dans leur sang. Que c'était-il passé ? Ils étaient totalement inconscient. Je décidais donc de prendre sur leur dépouille ce que je pouvais. L'un d'eux avait un étrange coupe-bourse. Il devait s'agir d'un voleur.

Je continuais à avancer, voyant des nuées d'oiseaux fuir d'une lointiane clairière. Je prenais malgré tout sa direction.

Cachée par les arbres, j'assistais à une véritable guerre où elfes, humains, mi--hommes mi-bêtes, nains et autres joignaient leurs forces contres des minotaures, des géants de pierres, des golems, et tout cela dirigés par un magicien. Mais c'était la fin du combat, et les monstres périssaient un apr un sous les coups des héros. Le magicien ne fit point long feu et la clairière retrouva son calme.

La terre était pourtant brûlée par la magie. Je décidais donc de ne faire qu'un passage car tout y semblait si dangereux...

J'étais loin de Brumevent et de sa comtesse qui m'avait accueilli. Je me trouvais loin de La Baie. De nombreuses terres Odysséennes étaient inhospitalièrent et le danger était permanant. Cela devenait de plus en plus difficile de ne point suciter la méfiance.

Mais pour pouvoir agir en toute liberté, il ne faut pas que les gens se méfient de moi. C'est pourquoi moi, celle que l'on connaît ici sous le nom d'Esther des Brumes, mais de son vrai nom Esther de Rh'liotalia, j'ai décidé de partir loin d'ici, vers des terres plus amicales.

Ces années passées sur les terres Odysséennes m'auront aguérie et nul doute que quelle que soit ma destination, il s'agira d'un pays plus doux. Je pourrais y mettre en pratique ce que j'y ai appris, et pourquoi pas devenir la reine de mon propre royaume...

Mais ce sera dans un autre carnet de voyage.

L'objectif fut donc de tuer Maximilien d'Aldimer. C'était l'objectif commun de Solanace, Django et moi. Seulement je ne comptais pas me retrouver devant le magicien, et je me souvenais toujours de ce livre volé sur les élémentaires. Heureusement, l'étape suivante était le Monastère. Il me faudrait trouver un moyen pôur fausser compagnie à tout le monde de façon assez discrète. Je ne devais pas me fermer les portes de la ville.

Le voyage s'effectua ensemble à travers les montagnes. Autant dire que je n'avais aucune chance de m'eclipser. Et arrivés devant les portes du domaine de Furrinus, nous trouvions ces dernières fermées. Il semblait y avoir des problèmes dans le Monastère et beaucoup étaient sur les nerfs. Il fallait attendre. Impossible de savoir combien de temps.

Je profitais alors de l'occasion, en proposant à Solanace de retourner à La Baie pour y effectuer quelques recherches afin de gagner du temps. Les jours devant le Monastère avaient affabli sa méfiance, s'il en avait une. Il me laissa donc repartir.

Je pris donc le chemin des montagnes, mais ne me dirigeais pas vers La Baie. Je prenais la direction de la Forêt...

Alors que j'allais vers le temple de Vénéra, je traversais la place et constatais que prêtres et templiers s'y trouvaient. de nombreux soldats ou guerriers les accompagnaient et ils étaient près à partir en guerre dans... les égoûts. Qui allaient-ils combattre ? J'espérais qu'il s'agissait de Maximilien d'Aldimer puisqu'ils en parlaient depuis plusieurs jours. Mais ils ne semblaient pas disposés à en discuter.

Je m'approchais alors d'un templier qui m'avait aidé à trouver Solanace (et qui fut bien plus efficace que les apprentis de ce dernier, puisque c'est lui qui avait permis de le trouver). Je lui expliquais alors que j'avais besoin de la bénédiction de Vénéra car les ténèbres étaient entrés en moi et que j'avais besoin d'une barrière et autres inventions dont je commençais à devenir experte. Cependant, le templier semblait bien plus préoccupé par l'attaque qui se préparait que par mon cas. Il ne me prêta qu'une oreille distraite mais accepta de m'aider. Il me benissa donc sur la place.

Ce fut un peu rapide, mais je pouvais dire à Solanace que j'avais reçu l'abjuration des ténèbres par Vénéra. J'avais plein de témoins sur la place de La Baie.

C'est donc toute souriante que je revenais vers le maître de magie, toujours occupé à discuter d'Azad avec Django. Il fut heureux de ma bénédiction, mais me demanda de rester avec lui. Il avait décidé de me prendre sous son aile pour un long moment. Etant donné ce qu'il venait de se passer, j'étais bloquée avec lui...

Suite aux révélations de l'elfe, je pris un air affolé, expliquant aussitôt que j'avais été le jouet de Maximilien d'Aldimer et qu'il m'avait lancé une malédiction. Si j'étais sans doute l'aliée dont parlait Django, c'était contre mon gré. Et que de toutes façons, je n'avais jamais vu Maximilien. Je commençais aussi à dire qu'il fallait absolument préparer une expédition punitive contre le magicien et que Django pourrait aider puisqu'il savait où il se trouvait.

Tout le monde, Solanace compris, sembla croire à nouveau à mon histoire. Mais je savais que si cela continuait ainsi, je serai de moins en moins crédible. D'ailleurs, est-ce que le maître de magie me croyait réellement ? Je pense qu'il se méfiait de moi depuis le début, et je ne pense pas que les révélations de Django aient arrangé quoi que ce soit. De même, est-ce que l'Azadrim me croyait lorsque je disais que j'étais le jouet de Maximilien d'Aldimer et que je ne l'avais jamais vu ? Impossible de le savoir, peut-être me faisait-il une fleur.

Pourtant, Solanace qui commençait à pouvoir parler à nouveau, se mit à dire qu'il croyait en moi, car je l'avais soigné plutôt qu'achevé lorsqu'il était au plus mal. Il voulait cependant s'assurer que le mal était bien parti de moi comme je l'assurais. Je lui proposais donc le jugement de Vénéra, qu'il accepta.

La question fut alors de savoir s'il vallait mieux que je reste entre l'Azardim et Solanace au cas où ils se poseraient des questions un peu trop embarassantes pour moi. Mais j'avais déjà dit tant de choses, qu'en rajouter me décrédibiliserait. De plus, ils me semblaient occupés à discuter théologie pour le moment. J'allais donc vers le temple de Vénéra.

Il fallut de longues minutes au maître de magie pour reprendre ses esprits. Mais ses blessures avaient été profondes et tout déplacmeent était bien difficile. C'est alors que s'avança un elfe inconnu, habillé seulement d'un pagne. S'approchant de Solanace, il demanda à lui parler en priver. Mais ce dernier était bien trop faible pour s'exprimer. Je lui expliquais donc ce qu'il venait d'arriver, mentionnant le nom de Maximilien d'Aldimer. Une lueur brilla dans les yeux de l'elfe.

Il se nommait Django et disait connaître Maximilien d'Aldimer. Une boule se noua alors dans mon ventre. Il expliqua qu'il avait été attiré par la magie des ténèbres, et que ses pas le conduisirent chez le mage. La boule se fit plus présente. Il raconta que celui-ci lui demanda, un jour, d'éliminer de le maître de la magie de l'eau. La peur devait commencer à se lire dans mes yeux. Et Django ajouta que Maximilien d'Aldimer lui précisa qu'il trouverait une alliée à La Baie. Je crus que j'allais m'évanouir. Le mage ajouta même qu'il s'agissait d'une écervelée et l'elfe me regarda avec ironie. La peur fit aussitôt place à la colère. Comment cet imbécile de Maximilien d'Aldimer pouvait penser que j'étais une écervelée ? Moi qui ne le connaissais point, qui me moquais totalement de son enseignement et de ses perspectives contre La Baie ! Cet homme est réellement un imbécile !

L'elfe expliqua alors qu'il ne voulait plus être le larbin de Maximilien d'Aldimer, et qu'il avait trouvé sa voie à travers Azad après un passage au Royaume des Morts. Il était donc réellement possible de revenir de ce lieu...

Mais en attendant, Django me mettait dans une situation peu appréciable...

Je ne saurais dire ce qu'il s'est réellement passé. Le maître de la guilde de magie était entré depuis un moment dans l'eau, et je me demandais quand j'allais lancer un sort pour faire exploser sa bulle protectrice. Ses apprentis ne semblant pas du tout préoccupés par ma surveillance, le moment était venu. C'est alors que je vis Solanace être soudainement éjecté hors de l'eau à près de 30 mètres de hauteur.

Que s'était-il passé ? Je n'en savais absolument rien... Peut-être un coup de Maximilien d'Aldimer ? Afin de rester cohérente avec mon mensonge, je simulais un évanouissement. J'en profitais pour rayer de mon esprit le sort de magies des ténèbres que j'avais appris. De toutes façons, puisque l'on pouvait lire dans mon esprit que je possédais une telle magie, il vallait mieux que je m'en débarrasse sous peine de voir rameuter la moitié des templiers et des paladins de Brumevent. Je m'étais suffisamment amusée avec les ténèbres.

J'ouvrais cependant un oeil pour vérifier ce qu'il s'était passé. La violence du choc, lorsque le mage est retombé, fut telle qu'il se trouvait dans une marre de sang, entre la vie et la mort. Ses élèves étaient tellement stupéfaits qu'ils ne bougèrent pas. Je me levais péniblement, ou du moins en donnais l'impression. Toujours pas de réaction de la part des élèves qui devaient être sous le choc.

Doucement, je me suis approchée de Solanace. Puis je me suis agenouillée devant lui, aposant mes mains sur son corps. Je regardais vers ses apprentis, l'un d'eux commençait à se réveiller mais ne se souciait pas de ce que j'étais entrain de faire. Un simple sort, ou un simple coup de dague, aurait raison du maître de magie... Et lorsqu'il serait mort, que se passerait-il ? Je n'arriverais pas à m'enfuir, car les apprentis, même assomés par les événements, réagiraient quand même. Et les badauds se faisaient de plus en plus présents. Et je suis persuadée que Maximilien d'Aldimer ne m'aiderait pas...

De mes mains, jaillit la magie du ciel... et les blessures de Solanace se refermèrent. Je fus suivie de l'un des élèves de magie qui termina de soigner son maître... Maximilien d'Aldimer était de toute façon un perdant. J'avais entendu que La Baie s'organisait pour le trouver et l'éliminer. Il n'aurait aucune chance contre des armées entières. Autant que je parte de cette cité le plus rapidement possible...

Mais quelle joie d'avoir eu, pendant quelques secondes, la vie du plus grand magicien de La Baie entre mes mains !