En chemin
Voici plusieurs jours que je marchais dans les terres Odysséennes. La lassitude me gagnait et peu de choses me semblaient dignes de figurer dans ce journal. J'ai traversé plaines et montagnes, forêts et déserts. Peut-être qu'en réalité il y avait mille choses à écrire sur ce que j'ai pu voir, car certaines merveilles me faisaient regretter de ne point avoir de quoi peindre quelques paysages. Cependant, ce voyage ne fut pas de tout repos. Passer d'un froid extrême à une chaleur étouffante est toujours difficile, et il me fallait parfois plusieurs jours d'adaptation avant de reprendre mon chemin d'un pas serein.
Je profitais de ces moments de pauses pour mentraîner avec les quelques sorts que je possédais. Une grande concentration était nécessaire, et cela nempêchait pas à la magie dêtre inopérante le plus souvent. Il me fallait faire preuve dacharnement pour ne point désespérer devant la difficulté à lancer un simple sort. Cependant, je sentais mes capacités saméliorer au fur et à mesure. Chaque réussite saccompagnait dune meilleure compréhension de lélément. Voilà qui était très encourageant et me poussait à aller toujours plus en avant.
Lorsque je me sentais suffisamment de vigueur pour reprendre ma route, je rassemblais mes forces et marchais sur plusieurs dizaines de kilomètres. Du moins lorsque le terrain me le permettait, car parfois parcourir un kilomètre ou deux était une véritable épreuve. Il arrivait quune embuscade me soit tendue par quelques bandits téméraires. En effet, si parfois je me faisais prendre à leur piège, je men sortais le plus souvent sans trop de dommages. Dailleurs jarrivais maintenant, le plus souvent, à déjouer leurs plans. En outre, leur présence se faisait de plus en plus rare. Peut-être commençais-je à posséder une petite renommée sur ces routes.
Et cest après une longue et pénible route, errant sans but réel, quun beau matin, je voyais se dessiner à lhorizon un étrange manoir.